Le vigneron
Haroon Rahimi
La liberté à travers le vin.
حرف بزن با آن زبان، كه تو احالمش را دارى
با آن زبان، كه ودادش را دارى
با آن زبان، كه به مهر دارى
هارون رحیم

Je suis né trois fois.
D’abord en 1997 à Mazar-ê-Charîf, puis le 16 mars 2016 le jour de mon arrivée à Paris et enfin en 2020 quand je me suis installé en Alsace.
Étrangement, j’ai découvert le vin à Kaboul en Afghanistan début 2016. Une dégustation illégale dans un atelier d’artiste peintre, clos, éclairé seulement à la bougie. Jamais je n’oublierai les tableaux, ni l’ambiance de ce lieu et surtout le goût du vin que je dégustais pour la première fois.
Quelques mois après mon arrivée à Paris, j’ai lu un article sur le cépage Grenache noir, la méthode de viticulture, le cœur est grandement tombé amoureux. Ces mots, que je ne connaissais pas, me faisaient rêver, comme lorsque je lisais les poésies de Rumi «Mawlana Jalaludine Balkhi».
«Ça ne me fait pas peur d’aller en enfer, comme ça je partagerai un bout de gras et mon vin avec les mots de Omar Khayyâm».
La naissance de Harjane
La France et l’Alsace m’ont accueilli à bras ouverts.
La langue, la culture et la gastronomie française font désormais parties de mes propres valeurs ; mon âme y est liée et je m’y sens attaché.
« Elsass restera toujours Elsass sans moi, mais moi je ne serai rien sans Elsass. »
J’ai eu la chance d’être bien entouré par la famille Bannwarth, un domaine situé à Obermorschwihr et sans eux, la route aurait été plus longue. C’est aussi grâce à eux que j’ai pu m’implanter en Alsace.
Le domaine Harjane est né en 2023 à Niedermorschwihr pour récolter ses propres
raisins et faire des vins naturels sans sulfites car comme Pierre Overnoy l’a dit « on sulfite notre cerveau et non pas le vin. »
